Saison de brame, 2009 à Tronçais

 


 

Pour différentes raisons et un peu lassé des milieux fermés de la belle Tronçais, j'avais décidé de trouver un environnement ouvert assez vaste pour ce brame 2009. Mes repérages de septembre 2008 et de mi-août 2009 m'ayant conforté sur la présence d'une harde dans le secteur choisi, j'ai donc tenté cet affût un peu inhabituel pour cette forêt.

Août, les biches sont bien là

Les dernières journées d'août et ses premières fraîcheurs m'amenèrent jusqu'à l'affût pour les premières images de biches et de faons. L'endroit paraît propice à de belles observations de proximité. Début septembre est chaud et sec, ces dames sont toujours là même si le dérangement à tendance à les faire rentrer en futaie un peu plus tôt. Le déplacement des animaux en forêt s'intensifie et les premiers raires se font entendre dans différents secteurs de la grande futaie. Mon choix est-il le bon ? Toujours pas de cerf sur cette place, j'ai alors beaucoup de doute sur mon choix, et si je n'étais que sur un passage, pourtant…

Début septembre, un cerf passe

Les heures d'affût matinaux et en soirée s'enchainent, les acteurs entrent tranquillement en scène toujours dans le calme mais les choses se précisent, lointain et dans le brouillard, les cerfs s'installent, un , deux, trois. Le dérangement s'intensifie aussi, les hardes maintenant rentrent encore plus tôt en futaie et ne sortent plus le soir avant la nuit. Voilà un autre acteur qui entre en scène, ce cerf sera-t-il le maître de cette place, oui, mais reste pour l'instant lui aussi discret. Nous sommes déjà mi-septembre, ouf !!!  Il s'avère très actif, et courageux. Il est entouré de 4 cerfs, dont un beau 14, mais ces messieurs rentrent très tôt, photos impossible. Mais l'acteur principal se déplace beaucoup et n'arrête pas d'aller chercher des biches d'un coin à l'autre du grand clair voulant contrôler et canaliser toutes ces dames. Enfin les premières images proches et le brouillard qui se lève un peu plus tôt. Me voilà plongé dans une ambiance que j'affectionne particulièrement où la nature m'offre une place de spectateur très privilégié.

Le maître de place

Mon choix d'affût n'était pas simple, mais à bien réfléchir je ne regrette vraiment pas. Nous sommes fin septembre et ça chauffe très fort, cette fois notre ami est au comble de son excitation, il sort victorieux d'un combat que j'ai juste le plaisir d'entendre et ne tolère pas d'écart de la part des biches qu'il fait rentrer en futaie bien groupée. Nous sommes fin septembre, la brume disparaît très tôt, le temps est nuageux, mais le maître de la place est toujours aussi actif et les bichettes l'agace. Belle opportunité pour s'intéresser à ses mimiques, il est impressionnant. Début octobre arrive, le temps toujours chaud et sec parait avoir étouffé le brame, les cerfs sont très fatigués, les raires discrets, mais les cerfs sont encore très actifs surtout la nuit. Cette saison de brame 2009 ne restera pas comme l'une des meilleurs que j'ai pu connaître depuis ses 15 dernières années, pourtant que de souvenirs avec ce cerf au comportement courageux, volontaire qui a fait la loi sans défection sur sa place , merci. Christophe Visitez la galerie photo "Saison de brame, 2009 à Tronçais"  46 images pour illustrer le brame d'un cerf de Tronçais.

 


 

Vous aimerez aussi...

9 réponses

  1. Christophe dit :

    Merci Yohan, bien d’accord avec toi, je sais que l’on n’est pas propriétaire de la nature, mais il est vrai que certains comportements dépassent l’imaginable tellement ils sont bêtes. Pour terminer sur une note optimiste, je suis allé voir la personne prise en photo sur la place de brame ce jour. Il s’avère que je connaissais cette personne, il était bien désolé de son comportement et je pense qu’il a pris conscience de son erreur, j’espère. Pour les lecteurs, voici l’article de référence,
    Newletter d’automne

  2. Yohan D. dit :

    « Je connaissais la chasse à courre, la chasse à tir, la chasse à l’approche…, et maintenant nous avons la CHASSE PHOTOGRAPHIQUE dans toute sa splendeur ! “Armé” de son téléobjectif, le “photographe nature” part à la “conquête” du seigneur de la forêt… L’oeil attentif, il a le bonheur d’apercevoir et de “photographier” les “culs” blancs des biches et cerfs alertés par cette “discrétion” légendaire ! Ce genre d’individus aura la chance de montrer, lors de son retour à la maison, de magnifiques portraits d’animaux aux airs affolés sur lesquels nous pouvons remarquer le blanc de leurs yeux exorbités et terrorisés…

    D’accord, c’est bon, j’arrête mon délire ! Mais avouez, on a affaire là à un scénario hollywoodien ! Non ?

    Tu vois, Christophe, le problème avec ce genre d’individu, c’est que l’on ne partage pas la même vision de la photographie nature. Observer sans déranger, voir sans se faire repérer, admirer l’animal dans son environnement en toute quiétude, repartir de son affut sans l’avoir dérangé et les souvenirs pleins la tête, c’est comme mieux, non ?
    En tout cas, ton article sur la préparation d’un affut est très bien vu et permettra aux gens de se documenter sur le sujet.

  3. Jean Pierre dit :

    Bonsoir Christophe,
    je ne prendrai pas le temps de mettre un mot sur tout ce que je viens de lire ou voir (« Bien se repérer à l’affut », « Reportage saison de brame, 2009 à Tronçais ») car peut-être pas assez courageux, mais tous m’inciterai si j’avais le temps, à refaire quelques palabre sur la photo, la foret, le cerf … la vie.
    J’ai particulièrement apprécié le coté brume londonienne de ces clichés 2009. Tous ces moments fixés sur ton disque dur montre que la photo ne se limite pas à appuyer sur le déclencheur mais bien à une connaissance de l’avant et de l’après photo qui seule peut permettre de faire le choix de l’instant le plus représentatif de ce moment de vie que l’on veut fixer.
    Et puis j’aime bien ton (tes) textes qui donne envie avant de voir (la photo) d’entendre l’environnement.
    Enfin si 2009 n’est pas une bonne année pour le brame, tu peux te consoler en te rappelant qu’une année en 9 est en générale une bonne (voire excellente) année pour le vin.

    A bientôt, j’espère

    @+ JP

  4. Fabrice Saunier dit :

    Salut Christophe, dommage que l’on habite trop loin !
    Tan pis si tu te fais quelques amis avec ton reportage…, mais continues et saches que seuls les passionnés comme nous peuvent transmettre encore le respect de la faune sauvage!
    Bravo et à bientôt!

  5. Peggy.B dit :

    Je découvre et je savoure votre travail, au plaisir d’autres instants poétiques… car vos photos sont tout un poème.

    A bientôt.

    Peggy.B

  6. Martel Christophe dit :

    Toujours du bon travail et toujours un plaisir de regarder vos photographies animalières.
    Cordialement.

  7. caumont dit :

    bravo pour tt ce travail.

  1. 6 septembre 2010

    […] territoire et ses biches. Contrairement à l’année dernière où j’avais décidé de suivre un cerf en milieu très ouvert, cette année, j’ai choisi au contraire un milieu brouillon et dense, pas facile pour l’image, […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *